Page:Olympe de Gouges - Le Mariage inattendu de Chérubin.djvu/71

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que je voulois dire à ce garçon. (à Nicolas.) Or ça, mon filleul, il faut que tu te laiſſes conduire par moi. Je veux faire de toi un homme d’eſprit, quoique Monſieur Figaro prétende que je ne ſuis qu’une bête. C’eſt bientôt dit ; mais il faut le prouver. Une bête & moi ce ſont deux, & j’ai bien plus coûté à ma mère que ça. (Il rit niaiſement, ainſi que Nicolas & Antonio.)

Nicolas.

Ah, qu’il eſt bon, mon parrain !

Antonio.

Vous êtes ben drôle, Monſieur le Juge, quand vous vous y mettez.

Brid’oison.

Hé, hé, pas mal, pas mal. Allons voir ſi Madame la Comteſſe eſt viſible : car on nous fait un peu attendre.

Nicolas.

Votre robe va vous faire tomber, mon parrain, Voulez-vous que je la retrouſſe ?

Brid’oison.

Pas de ça, mon garçon, je n’aurois plus l’air d’un Juge.

Antonio.

Tatidienne, eſt-ce que votre ſcience eſt dans votre robe, Monſieur Brid’oiſon ?

Brid’oison.

Pas tout-à-fait.

Antonio.

Mais un petit tantinet. C’eſt tout de même que