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Scène IV.


BASILE, NICOLAS, BRID’OISON.
Basile, à Brid’oison.

Que dites-vous de cet homme, Monſieur le Juge ? C’eſt quelqu’arracheur de dents.

Brid’oison.

Vous avez deviné. Il parle en charlatan. Ne vend-il pas auſſi des chanſons ?

Basile.

Je crois que oui. Ne trouvez-vous pas qu’il reſſemble beaucoup à cet impertinent de Figaro ?

Brid’oison.

Oh, que nenni ! L’autre parle bien, & celui-ci ne ſait pas dire un mot. Bêta jugea, poſpolo. Je ne ſaurois jamais prononcer cette diable de langue. Il m’a pourtant amuſé. Rappellez-le.

Basile.

Vous allez être ſatisfait, Monſieur le Juge ; tâchez, en attendant, d’exhorter Nicolas à réſoudre ſon épouſe.

Il ſort.