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Page:Olympe de Gouges - Le Mariage inattendu de Chérubin.djvu/93

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connoiſſez mes intentions, &, malgré les deſſeins de Chérubin…

Basile, ſans faire attention aux ſignes du Comte.

Oui, Monſeigneur, vous avez des raiſons pour interroger la mariée & lui faire connoître tous les piéges de ce Page dangereux.

Le Comte.

Vous ne ſavez, Baſile, ce que vous dites. Ce n’eſt pas moi qui prétends inſtruire la mariée. Vous le ſavez bien.

Basile, à part.

Ah, ah, c’eſt du nouveau.

Le Comte, avec diſſimulation à Brid’oiſon.

Vous ignorez, Monſieur le Juge, que j’ai vendu ma Terre à Chérubin. Dans nos arrangemens je me ſuis ſeulement réſervé la jouiſſance. C’eſt Monſieur le Marquis qui réclame des droits que j’avois abolis.

Basile, ſurpris.

Oh, oh !

Brid’oison.

J’ignore le fait ; mais il eſt le maître de cette loi, & j’ai bon augure de ſa capacité.

Le Comte.

En deux mots je vais vous mettre au fait. Chérubin a feint de partir pour ſe trouver ce ſoir dans ce cabinet. Il a charge Baſile de lui amener la