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Page:Olympe de Gouges - Le Mariage inattendu de Chérubin.djvu/98

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Scène X.


BASILE, BRID’OISON, FANCHETTE, ANTONIO, NICOLAS.


Antonio.

Ventredienne, Monſieur le Juge, toutes ces façons ne nous conviennent guères, & je n’aimons pas plus cette loi à Monſieur le Comte qu’à ſon Page devenu Marquis. Je voulons bien qu’il parle à notre fille, mais en notre préſence. (À Nicolas.) N’eſt-ce pas, mon biau-fils ?

Nicolas.

C’eſt bien dit, biau-père, & je l’entends de même que vous.

Brid’oison, ſe reculant.

Que prétendent ces deux imbéciles. Je vous ordonne, par mon pouvoir, par ma place, de vous conformer aux lois auxquelles tous les humains ſont ſoumis, ſous peine de mort à la moindre réſiſtance de votre part.

Antonio.

Ah ! c’eſt une autre affaire. Je ne ſommes pas curieux d’être pendu pour la vertu de notre fille. Elle eſt aſſez grande pour ſavoir ſe garder.