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Page:Omar Kháyyâm - Rubaiyât, 1910, trad. Marthold.djvu/59

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114

Tout étant périssable, il me faut bruit, fracas,
Je ne veux que gaîté, bons vins, brillants repas :
On me dit : « Repentir un jour de Dieu te vienne ! »
Il me le donnerait que je n’en voudrais pas !

115

Bien que je sois entré très humble à la mosquée,
Mon âme à l’oraison ne s’est pas appliquée :
Un tapis de prière un jour par moi fut pris…,
Il s’usa… j’y revins…, la main très appliquée…

116

Quand la mort aura fait du néant de mon être,
Que sur l’espoir mon cœur aura clos la fenêtre,
De ma poussière tourne une vase pour le vin :
Ainsi rempli, qui sait ? je revivrai peut-être.