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Page:Omar Kháyyâm - Rubaiyât, 1910, trad. Marthold.djvu/70

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147

Prends le flacon, la tasse, ô désir de mon choix !
Joyeux, promène-toi dans les prés et les bois.
Combien d’êtres charmants le ciel a, moquerie,
En tasses et flacons changés cent et cent fois.

148

Partout tu mets un piège, une calamité ;
« Je t’y prendrai, » dis-tu, c’est là ta charité.
Nul atome ici-bas n’échappant à ton ordre
Et tout prévu par toi, tu me dis Révolté !

149

Ce que je veux ? Du vin, un volume de vers,
Du pain, juste pour vivre éloigné des pervers.
Alors je serai, même au désert, près l’aimée,
Plus heureux qu’un sultan possédant l’univers.