Page:Omar Khayyám - Rubba'Hyyat, Charles Grolleau.djvu/37

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Ce fut Edward Byles Cowell, un admirable et profond érudit, président du « Sanscrit College » à Calcutta, qui fit connaître à Fitz Gerald le chef-d’œuvre persan. Il avait lui-même publié, dans la Calcutta Review, un travail des plus remarquables, une pénétrante analyse des quatrains d’Omar qu’illustraient des citations nombreuses.

Fitz Gerald, que la tournure de son esprit désignait d’avance pour être l’éloquent interprète de ce pessimisme original, après de consciencieuses études et une initiation patiente, publia chez Quaritch, en 1859, la première traduction des Rubaiyat.

Cette mince brochure, tirée à deux cent cinquante exemplaires et imprimée sans nom d’auteur, n’éveilla pas l’attention publique. Les deux cents exemplaires laissés par l’auteur entre les mains de son libraire, restèrent longtemps pour compte à ce dernier, qui ne les écoula que lentement, au prix de un penny.