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Dans les méandres administratifs

Comment me débarrasser de ce café infect ? Nous étions dans le bureau des infirmières, dans l’hôpital où Esther-Julia était née. Il fallait à tout prix retrouver son acte de naissance. Visiblement, aucune des infirmières ne parvenait à mettre la main dessus. Pour nous faire patienter, l’une d’entre elle nous avait offert un café qu’elle avait préparé avec grand soin. Le problème c’est que c’était un café à la turque préparé avec de l’eau froide du lavabo. Imbuvable ! Je cherchais en vain une plante dans laquelle j’aurais pu verser discrètement le breuvage. L’attente était insupportable. Nous désespérions d’obtenir cet acte de naissance, qui semblait introuvable.

Tout d’un coup, quelqu’un est entré triomphalement en annonçant : « J’ai le certificat ! ». J’étais tellement heureuse que j’en ai avalé le café cul sec. Le marc y compris !

Il fallait maintenant que la maman signe un acte d’abandon, puis un consentement pour l’adoption. Nous sommes retourné la chercher. Cela n’a pas été évident de la persuader de venir. Il y avait toujours cette pression de la part du clan.