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à un accord : si on leur trouvait une famille dans la soirée, alors c’était que cette adoption n’était pas pour nous.

Moi, j’étais presque sûr de gagner. Les conditions d’adoption étaient tellement particulières que je pensais que jamais on ne trouverait d’autre famille ! Mais c’est vrai qu’avec le recul, mon idée de les adopter était un peu farfelue… J’ai téléphoné à une association voisine qui s’occupait en particulier d’adoptions vers la Colombie. On me dit qu’il y a un couple qui pourrait être intéressé par notre proposition. Ce couple désirait adopter deux enfants frères et sœurs qui ne soient pas trop petits. En plus, le mari parlait couramment espagnol. A priori, toutes les conditions étaient réunies. On ne pouvait faire mieux…

Dès le lendemain matin, on entrait en contact avec ces gens. Pour eux, c’était le ciel qui leur tombait sur la tête ! Ils n’avaient jamais eu d’enfants. En adopter trois d’un coup, cela les effrayait un peu. Cela se comprend ! Mais trois jours plus tard, ils disaient oui.

J’ai souvent eu la future maman au téléphone. Elle était paniquée. Elle me demandait : « Qu’est-ce que tu donnes à tes enfants au petit-déjeuner ? » Je lui répondais qu’ils prenaient du cacao avec des tartines. Elle me répondait « Ah bon,