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mies royales des sciences de France et d’Angleterre, de celle de Lyon, et ancien secrétaire perpétuel de l’Académie royale de chirurgie, naquit à Mérey[1] ; près Montfort-l'Amaury, le 4 juin 1694, de Nicolas Quesnay, avocat[2] en parlement, qui exerçait sa profession à Montfort, et de Louise Giroux.

  1. Les incertitudes commencent déjà à propos du lieu de naissance. Que le comte d’Albon écrive Méré (orthographe maintenant admise) au lieu de Merey, cela n’est qu’une différence d’orthographe. D’autre part, Romance de Mesmon nomme le village d’Ecquevilly non pas expressément comme endroit de naissance de Quesnay, mais cependant comme lieu de domicile de ses parents. Cet auteur a ensuite été probablement suivi par lord Crawford, premier éditeur des Mémoires de Madame du Hausset, qui dans son esquisse biographique de Quesnay désigne formellement Ecquevilly comme lieu de naissance. A. O.
  2. Il existe également des divergences en ce qui concerne la profession du père. Tandis que de Fouchy et d’Albon s’accordent à dire que le père était avocat, mais habitait avec sa famille un petit endroit de la campagne, Romance de Mesmon fait entrevoir que le père et la mère étaient de simples cultivateurs. Il paraît, ici aussi, que lord Crawford n’a fait qu’accentuer plus fortement en disant en propres termes „fils d’un laboureur“. Chose curieuse, cette indication se trouve aussi dans la Notice sur les économistes que Dupont de Nemours a ajoutée aux œuvres de Turgot, éditées par lui (1808) ; on y lit (avant l’éloge de Gournay) : „M. Quesnay, né dans une ferme, fils d’un propriétaire, cultivateur habile“, etc. Mais sa plume a sans doute été conduite par la manie de faire paraître Quesnay comme un cultivateur accompli dès sa jeunesse. Sous ce rapport aussi, on doit s’en remettre aux indications données par de Fouchy et d’Albon, car elles concordent avec les autres renseignements qui sont fournis sur le père de Quesnay et qui proviennent en partie du fils lui-même. A. O.