Page:Oppermann - Traité complet des chemins de fer économiques d'intérêt local, 1873.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lequel doit être joint à la demande en concession, et doit aussi être soumis aux enquêtes conformément à la loi du 3 mai 1841 ; du reste un chapitre spécial sera consacré aux formalités administratives qui doivent être remplies par le concessionnaire, depuis le moment de la demande en concession jusqu’au jour où il reçoit l’autorisation de la mise en exploitation.



CHAPITRE II
OPÉRATIONS SUR LE TERRAIN

Les opérations sur le terrain se divisent en trois catégories bien distinctes :

1° Le tracé et le levé des angles ;

2° Le tracé des courbes, le chaînage et le piquetage ;

3° Les nivellements en long et en travers.

Pour exécuter ces diverses opérations, nous avons employé un personnel ainsi formé :

Un chef de section, pour diriger le tracé et lever les angles ; il est accompagné d’une brigade (Brigade A) composée de trois hommes au moins. Nous verrons plus loin leurs attributions.

Un conducteur trace les courbes (Brigade B), et un piqueur procède au chaînage (Brigade C). Ces deux agents ont chacun trois hommes sous leurs ordres.

Le nivellement en long est fait par un conducteur très-expérimenté (Brigade D) et vérifié par le chef de section (Brigade A).

Enfin, les nivellements en travers sont levés par un piqueur ou par un surveillant intelligent, accompagné de deux hommes (Brigade E).

Un dessinateur expéditionnaire marche avec la section, pour rapporter au fur et à mesure les plans, et prendre les calques nécessaires au plan cadastral des communes traversées.

En résumé, on voit que la Section d’études complète se composerait ainsi qu’il suit, sauf à cumuler le travail par action successive des mêmes agents, si l’on a le temps nécessaire et si le personnel faisait défaut :

Un chef de section.

Deux conducteurs.

Deux piqueurs.

Cinq brigades, composées de deux ou trois ouvriers, selon les besoins du service, et formant un effectif de dix ou quatorze hommes. Ce nombre varie selon les difficultés des études ; dans les bois, par exemple, il faut des ouvriers supplémentaires pour ouvrir les laies nécessaires au dégagement de la vue pour les alignements.

Lorsque les études suivent une vallée dont le cours d’eau est très-sinueux, il faut qu’un ou plusieurs bateliers et leur barque suivent les opérations, et soient toujours prêts à passer le personnel d’une rive sur l’autre.

Enfin, dans les pays très-accidentés, comme l’Auvergne, le Jura, il faut quelquefois que les agents soient attachés avec des cordes et soutenus par des ouvriers supplémentaires.

On voit donc que le personnel d’une section d’études se compose d’une vingtaine d’hommes environ, avec lequel, dans un pays ordinaire, il est possible de faire deux kilomètres d’études définitives par jour de travail. Or, en affectant une somme de