Page:Oppert-L'immortalité de l'âme chez les Chaldéens, 1875.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
8
de l’immortalité de l’âme

Voici ma traduction où les restitutions sont mises entre parenthèses.

DESCENTE
D’ISTAR AUX ENFERS.
Séparateur


M. Oppert.

1. « Que vers la terre dont on ne retourne pas (l’Aral) la terre de mon exil,

2. » Istar, fille de Sin, dirige son esprit ! »

3. Et Istar, fille de Sin, dirigea son esprit, (selon cette demande du fils),

4. Vers la maison de l’éternité, la demeure du dieu Irkalla,

5. Vers la maison où l’on entre, mais dont on ne sort pas ;

6. Vers la route où l’on s’achemine sans retour,

7. Vers la maison où, pour celui qui entre, la cécité remplace la lumière.

8. C’est l’endroit de ceux qui sont affamés de poussière et qui mangent de la boue ;

9. La lumière n’y est pas vue, on reste dans l’obscurité[1].

10. Comme des oiseaux, y voltigent les âmes des corps.

11. Au dessus de la porte et du pignon pèse la poussière.

12. Istar, en s’approchant de l’Aral,
  1. (B) On voit que c’est exactement ce que dit Job : « Laissez-moi reposer un moment, avant que j’aille au lieu d’où je ne reviendrai plus, dans la terre ténébreuse et couverte de la noirceur de la mort, terre de misère et de ténèbres, où habite l’ombre de la mort, et aucun ordre, mais une éternelle horreur (Job, x, 20-22). »

    Les notes signées (B) sont de l’éminent éditeur des Annales, mon vénérable ami, M. Bonnetty (O).

    C’est encore notre croyance ; on voit combien elle est ancienne et générale (B).