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tagne. Cette dernière disposition était commandée par la nécessité de s’assurer la possession des sources et des petits réservoirs établis en aval, dont on a retrouvé les bassins parfaitement corroyés. Sur les pentes trop ardues pour y élever des habitations, les remparts remontent ; ils ont même parfois de deux à trois étages construits, selon la nécessité des lieux, soit pour défendre les chemins, soit pour mieux garantir certains points plus accessibles.

Le périmètre des fortifications embrasse environ 135 hectares sur une longueur de plus de cinq kilomètres, non compris les ouvrages avancés.[1]

Les murs, fouillés sur plusieurs centaines de mètres, ont été reconnus exactement conformes à la description donnée par César de ceux d’Avaricum. Ils étaient formés de grillages superposés en poutres croisées, reliées entre elles à mi-bois et fixées par des chevilles de 25 à 35 centimètres de longueur.

Dans les explorations on a retrouvé les trous de poutres et nombre de fiches de fer encore en place.


Jusqu’ici on n’a encore exploré qu’une seule des portes — celle du Rebout.

Elle se composait de deux bastions, entre lesquels passait la voie d’entrée, et dont l’un formait sur celui d’en face un angle saillant d’environ quarante

  1. Bibracte est le plus grand oppidum gaulois connu. Le mur païen de Sainte-Odile (Alsace), Alesia, Gergovie, ont à peine cent hectares de superficie.