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Page:Oppidum de Bibracte - 1876.djvu/32

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de l’indépendance de la Gaule, car on y a trouvé quarante médailles gauloises et pas une seule médaille de l’empire.

Elle se compose — comme les maisons luxueuses de l’antiquité — d’un atrium entouré de couloirs ou fauces qui desservent les appartements distribués sur les quatres faces.

Pendant les trois années qu’ont duré les fouilles de ce vaste bâtiment, on chercha inutilement l’entrée principale aux trois parties les mieux exposées, sud, est, ouest, et c’est avec surprise qu’à la fin du travail on la découvrit en plein nord dans des conditions qui prouvent que nos aïeux étaient aguerris contre les intempéries des saisons et la rudesse de l’Iliems gallica.

On accédait au seuil par des marches de granit conduisant à un petit vestibule couvert, qui débouchait lui-même sur une cour ; d’autres cours s’étendaient à droite et à gauche et étaient entourées de dépendances considérables.

Les appartements — dans plusieurs desquels on a reconnu des traces de mosaïque, des carrelages carrés et triangulaires en schiste ou formés par des briquettes posées sur champ et imitant la feuille de fougère, comme nos parquets, des traces de placage en calcaire oolithique autour des pieds-droits des portes, des cheminées aux brasseros en briques parfaitement construits… — font de cette maison une sorte de petit palais dont il nous est impossible de préciser la destination, mais que nous oserions presque