dominant d’une part la vallée de Malvaux, et la route taillée dans le roc qui longe cette vallée, et de l’autre les voies et passages qui conduisent à l’oppidum du côté du sud-est.
La chaussée se termine par un promontoire qui commande la vallée de la Roche-Milay et le cours de la Séglise. C’est au milieu de cette crête qu’est situé le rocher dit du Pas de l’âne, au sommet duquel se trouve une petite excavation ordinairement remplie par les eaux pluviales.
Cette cuvette qui — selon toute apparence — était l’objet d’une vénération particulière chez les Gaulois a été transformée, par la légende chrétienne en une empreinte du pas de l’âne de Saint-Martin.
L’apôtre, poursuivi jusqu’en ce lieu par les païens, aurait fait franchir d’un bond à sa monture toute la vallée de Malvaux, et serait allé s’abattre au Foudon, où l’on montre une autre pierre de Saint-Martin.
Les villageois attribuent à l’eau qui séjourne dans le creux du rocher, la même vertu qu’à celle de la fontaine St-Pierre. On s’en sert comme d’un préservatif contre les fièvres, et il n’est pas rare d’y rencontrer des pièces de monnaie, des œufs ou autres offrandes. Les pauvres seuls ont le droit d’y toucher ; car celui qui, sans nécessité, y porterait la main, prendrait la maladie dont a été guéri le donateur.