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Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/180

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relativement à l’âme, duraient longtemps, on les nommerait qualités passibles.

Chapitre V : De la quatrième espèce de la qualité, qui est la forme, ou la figure constante dans une chose.

La quatrième espèce de la qualité est la forme ou figure constante d’une chose. Il faut savoir que la forme peut se prendre de deux manières. La première comme un acte, et ainsi elle appartient aux transcendants, parce qu’elle se trouve dans plusieurs prédicaments. La forme est encore des transcendants, parce qu’elle se trouve dans le prédicament de la substance, de la quantité et de la qualité et autres, et ce n’est pas dans ce sens qu’elle se prend ici. Pour comprendre ce qui provient ici de la forme, occupons-nous d’abord de la figure qui nous est plus connue. Sur ce il faut savoir, qu’ainsi qu’il a été dit plus haut, le propre de tout le prédicament de la quantité est l’affirmation de l’égalité ou de l’inégalité à son égard. D’où elle-même d’abord, et secondairement toute chose est affectée de grandeur. La raison de cela c’est que l’on appelle le propre d’une chose ce qui est produit immédiatement par les principes de son essence; mais comme, en supposant deux quantités de même espèce, il s’ensuit immédiate ment qu’elles sont égales ou inégales, cette conséquence se manifeste comme l’effet immédiat des principes essentiels. Donc l’égalité ou l’inégalité de la quantité, à quelque degré qu’elles se produisent dans le genre de la relation, sont néanmoins le propre de la quantité. Il en est donc ainsi de la figure par rapport à la quantité continue ayant une position, telles que la ligne, la surface, le corps et le lieu. Car il est de la ligne d’être droite, courbe; de la surface d’être triangulaire, quadrangulaire, ainsi de suite; du corps d’être pyramidal, cubique et