Aller au contenu

Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/188

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Que la relation ne diffère de son fondement que par la réalité extrinsèque. ===

Il se produit ici un doute. En effet, les dix prédicaments étant dix genres de choses réellement différents entre eux, si la relation n’a joute rien au fondement, il s’ensuivra qu’elle n’est pas différente du fondement, et de cette manière la similitude et la blancheur ne seront pas dans un fondement différent, ce qui est complètement faux. Il faut dire que la division de l’être en dix prédicaments est une division en dix choses différentes réellement, ou quant à ce qu’ils signifient différentes choses intrinsèquement et réellement, comme la substance, la quantité, la qualité qui se comparent entre elles comme choses différentes, ou quant à ce qu’ils signifient diverses choses extrinsèque- ment, parce que l’un importe une chose différente qui est étrangère au reste, et ainsi la relation diffère de son fondement parce qu’elle importe une opposition de relatif. En effet, de même que nous disons que le tout est diffèrent de sa partie, non pas comme une chose d’une autre, mais comme quelque chose qui importe plus que la partie, car l'homme diffère de l’âme, parce qu’il importe la matière, ce que ne fait pas l’âme, ainsi la relation diffère de son fondement, parce qu’elle signifie une chose de fondement, et un terme opposé que n’exprime pas le fondement. Tel est l’exposé de la seconde définition des relatifs. Si, en effet, le véritable être des relatifs consiste en cela qu’ils importent quelque chose comme fondement et quelque chose de plus, à savoir un terme, il s’ensuit que leur être consiste dans des rapports ad aliud.