le moyen est vraiment moyen, ayant la nature des deux extrêmes, du sujet et du prédicat: car il y a par rapport à lui prédication et subjection. Si au contraire le moyen est affirmé dans les deux propositions, on dit que c’est la seconde figure, parce que, bien que le moyen ne soit pas véritablement un moyen ayant la nature de la subjection et de la prédication, néanmoins, comme il est plus digne de prédication que de subjection, cette figure occupe la seconde place. Si le moyen est en subjection dans les deux propositions, c’est la troisième et dernière figure, parce que ici le moyen n’est pas au milieu comme dans la première et se trouve toujours en subjection, ce qui est plus indigne. Il ne peut pas y avoir plusieurs figures, parce que dans les propositions les trois termes ne peuvent offrir plusieurs variations, d’où l’on a fait le vers suivant:
Sub prae prima, bis prae secunda, tertia sub bis.
Lequel s’explique ainsi; prima, c’est-à-dire dans la première figure il se fait pour le moyen sué, subjection et prœ prédication; secunda, c’est-à-dire dans la seconde figure, il y a deux fois prœ prédication pour le moyen dans chacune des prémisses; tertia, c’est-à-dire dans la troisième figure, il y a deux fois subjection pour le moyen dans chacune des prémisses. Pour ce qui est du mode dans le sens où on le prend ici, c’est l’ordre de deux propositions dans une certaine qualité et quantité, et il est appelé mode, parce que c’est une certaine détermination accidentelle des propositions du syllogisme, etc.