Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/305

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se ramener aux modes de la première figure par les con versions des propositions. La raison de cela, c’est que ces deux modes seuls ont une prémisse particulière négative, je veux parler des syllogismes à conclusion directe. Nous allons donner un exemple des deux manières dont on tire dans ces syllogismes une conclusion per impossibile universelle affirmative dans le quatrième mode de la seconde figure. Tout homme est animal, quelque chose susceptible de rire n’est pas animal, donc quelque chose susceptible de rire n’est pas homme; mais tout ce qui est susceptible de rire est homme, donc tout ce qui est susceptible de rire est animal. Pour le cinquième mode de la troisième figure. Quelque homme n’est pas animal, tout homme est susceptible de rire, donc quelque chose susceptible de rire n’est pas animal; mais tout ce qui est susceptible de rire est donc tout homme est animal. Il faut remarquer qu’Aristote dans son livre secundo Prioruni ne fait qu’une prémisse fausse dans tout mode de toute figure, et ne déduit dans chacun qu’une seule conclusion par le syllogisme ad impossibile, tandis que nous nous prenons dans chacun deux prémisses fausses, et nous tirons per impossibile la conclusion opposée à chacune. Notez bien qu’il est mieux de prendre une mineure fausse dans la première et la seconde figure, parce que ce qui se trouve par subjection dans l’opposé de la conclusion fausse se trouve de la même manière ensuite dans la conclusion du syllogisme ad impossibile. Par exemple dans la première figure tout homme est animal, toute pierre est homme, donc toute pierre est animal, mais quelque pierre n’est pas animal, donc quelque pierre n’est pas homme; de cette manière pierre est sujet dans l’opposé de la conclusion fausse, et dans la dernière conclusion. Mais si on prend une majeure fausse, on peut la colorer, comme nous l’avons dit, et