Aller au contenu

Page:Orain - Au pays de Rennes.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
99
LE MAIL

En 1845, la ville abandonna le Mail à l’État à la condition qu’il respecterait les arbres, et qu’il en planterait d’autres sur la nouvelle route jusqu’à sa jonction avec l’ancienne.

L’élégante grille en fer, forgée à Paimpont, fut détruite, ainsi que la jolie porte d’entrée construite en 1802 sur les dessins et sous la direction de l’architecte Binet.

Le fossé qui joignait les deux canaux latéraux disparut.

Un pont construit à l’entrée du Mail a changé l’embouchure de la rivière d’Ille qui, jadis, se jetait dans la Vilaine à l’extrémité ouest de la promenade.

De 1857 à 1861, les canaux latéraux furent comblés avec les déblais provenant des travaux de fondation de la nouvelle maison centrale située derrière le Champ-de-Mars.

Enfin sur la demande de M. Martin, Maire de Rennes de 1871 à 1880, la ville a repris possession de son ancienne promenade et la route de Rennes à Brest emprunte seulement l’allée latérale sud du Mail.

Une foire, qui dure un mois, a été créée sur cette promenade au printemps de 1890. Cette année (1891), au moment où nous écrivons ces lignes, elle bat son plein et a un véritable succès. Tous les habitants de Rennes vont à cette fête voir les marchands, les jeux, les cirques, les montagnes russes et les barraques de saltimbanques qui couvrent le Mail dans toute sa longueur.