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AU PAYS DE RENNES

Après le passage à niveau, à l’Ouest, se trouvent les buttes de Pincepoche, avec leurs belles carrières de schiste, leurs profonds ravins, leurs grands sapins ombreux. Au printemps, les primevères et les violettes font de cette campagne un endroit délicieux.

Du côté opposé aux buttes, à gauche de la route, se dressent les grands arbres de la Moniais, ravissante propriété appartenant à M. du Boisdulier.

La Moniais a été créée au milieu de carrières abandonnées, maintenant transformées en pièces d’eau, en coulées verdoyantes, en sentiers sinueux, en rochers escarpés au milieu desquels croissent de splendides rhododendrons, et des pins superbes qui donnent à ces lieux un charme tout particulier. Le jour, ces bosquets sont remplis d’oiseaux, notamment de pics, de sitelles, de roitelets couronnés, et le soir les ramiers et les merles y viennent chercher un abri pour la nuit.

Au sud de la Moniais, on rencontre le village important de la Menouriais, dans lequel existent encore quelques vieilles maisons à portes ogivales. L’une d’elles — nous a assuré la bonne femme qui l’habite — servit jadis de demeure à des religieuses qui s’occupaient de l’instruction des enfants.

Le géologue qui, dans ces parages, regarderait à ses pieds, ne tarderait pas à découvrir de très joli grès avec joues de quartz, et même du grès porphyrique très remarquable.

Si nous revenons prendre le chemin de Chantepie, nous côtoyons