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AU PAYS DE RENNES

mélancolie ces paysages sont ravissants : les saules et les oseraies ont des teintes bizarres, les aliziers se dorent sous les derniers rayons du soleil et des vapeurs s’élèvent sur l’eau et les prés, donnant à ces lieux un aspect tout particulier.

En quittant la gare de Vern si on laisse, à sa gauche, le bourg pour prendre le chemin de Nouvoitou, on rencontre le vieux manoir du Grand Corsé, sis en la commune de Nouvoitou. Il est précédé d’une belle avenue et possède un parc clos de murs en assez bon état.

Le pays devient de plus en plus accidenté et de larges horizons charment à chaque instant la vue.

Au bas de la côte qui précède le bourg de Nouvoitou, dans une vallée profonde est un large ruisseau s’en allant vers la Seiche et qui est appelé par les paysans ruisseau de Guines. Le pont sous lequel il coule porte le même nom « Pont de Guines ».

Ce ruisseau vient de Châteaugiron, passe derrière le château et s’appelle réellement comme nous l’avons dit : L’Yaigne.

L’église de Nouvoitou, du XVe siècle, possède dans la chapelle de la Vierge un retable fort curieux.

On a apporté, de la vieille baronnie de Vausel (aujourd’hui transformée en ferme), des pierres tombales qui ont été placées dans le cimetière de Nouvoitou. L’une d’elles, très bien conservée, est debout appuyée contre les murs de l’église. Elle représente, sculptée dans la pierre, une femme les mains jointes, entourée d’enjolivements offrant un certain caractère.