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Page:Orain - Au pays de Rennes.djvu/248

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AU PAYS DE RENNES

tions à la chambre et des saillies spirituelles dont il n’était pas toujours l’auteur.

Ces bons mots étaient souvent d’Alphonse Daudet — peu connu encore comme écrivain — et qui était alors sténographe à la chambre des députés.

Quand par hasard le marquis de Piré le rencontrait il ne manquait jamais de lui dire : « Il y a bien longtemps, M. Daudet, que vous ne m’avez fait dire des choses drôles. »

Et quelques jours après les journaux signalaient une interruption du député Rennais avec des réflexions qu’il n’avait pas toujours faites.

M. de Piré devint le chevalier d’honneur de la princesse Bacciochi. À partir de ce jour il l’accompagna partout.

Un été ils allèrent se promener en Allemagne. La princesse voyageait sous le nom de duchesse de Camerata, nom qu’elle prenait toujours lorsqu’elle voyageait incognito.

Arrivés à Postdam, ils voulurent visiter le château royal de cette ville.

De nombreux gardiens les accompagnèrent pour leur faire admirer les merveilles de ce palais.

L’un d’eux, celui qui remplissait les fonctions de cicérone, les conduisit dans un vaste salon servant de musée. Là, il dit en mon-