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AU PAYS DE RENNES

anciens moulins à papier qui dépendaient de l’usine principale de Vieux-Vy, aujourd’hui abandonnée.

« L’un de ces vieux moulins est utilisé quelquefois, mais à de rares intervalles, au lavage des couvertures de chevaux des régiments de cavalerie. Les couvertures sont déposées dans de grandes cuves traversées par l’eau de la rivière et battues sans interruption par les marteaux qui servaient autrefois à piler la pâte du papier. Après un lavage et un martelage de plusieurs jours les couvertures sortent de là un peu usées peut-être, mais du moins très propres.

« Non loin de là est une carrière de granit, d’où l’on extrait des tables de pierre qui sont employées à daller les trottoirs de Rennes.

« Près des nombreux moulins abandonnés on rencontre de belles auges en granit, qui servaient autrefois à malaxer la pâte du papier. Cette pâte était faite avec les déchets du bois de peuplier provenant des fabriques de lanternes vénitiennes. Le bois mince qui forme le fond et le dessus de ces lanternes est découpé dans des planchettes dont les retailles étaient vendues pour la confection du papier d’emballage ».

Un Monsieur Lebigre, entrepreneur de routes à Romazy, découvrit, il y a près de quinze ans, un gisement de plomb, d’argent et d’autres métaux connexes. Une société se constitua au mois de juillet 1879 et obtint une concession d’une étendue superficielle de dix kilomètres carrés (61 hectares) dans les communes de Romazy,