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SAINT-GEORGES

rivière de Vilaine en amont de Rennes, et celui de la Porte (plus tard de la Poissonnerie), démoli en 1844, lors de la construction des quais.

Les limites de ce domaine étaient au nord l’ancienne voie romaine de Rennes au Mans, au midi la rive gauche de la Vilaine, à l’orient les possessions de l’abbaye de Saint-Melaine et enfin à l’occident la ville de Rennes.

À ces donations d’autres furent ajoutées, ainsi que les droits féodaux qui s’y rattachaient.

Au XIIe siècle pendant la guerre des Plantagenets en Bretagne, le monastère et l’église furent pillés et dévastés. Ils ne tardèrent pas, toutefois, à être restaurés.

Trois siècles plus tard, les nouvelles fortifications de Rennes entreprises par les ducs de Bretagne bouleversèrent l’enclos de l’abbaye, et la promenade de la Motte, appelée alors « Motte à Madame » fut séparée du Monastère.

Vers la fin du XVIIe siècle, Magdeleine de la Fayette, fille de Jean de la Fayette et de Marguerite de Bourbon, nommée abbesse de Saint-Georges le 4 octobre 1663, fit construire le vaste et splendide édifice qui porte encore son nom, inscrit à sa façade méridionale. Les deux premières pierres de cet édifice furent posées solennellement, le 24 Mars 1670, l’une par l’évêque de la Vieuville, l’autre par l’abbesse Magdeleine de la Fayette. À chacune d’elles fut scellée une