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JLLE8 LAFOliGUE

IULES Laforgue fut le Musset du mouvement sym- boliste. Un Musset moins élégant de formule, mais d'àme tout aussi distinguée. Il a, du poète des Nuits, la voluptueuse émotion, la spontanéité bondissante et douloureuse et, soudain, celte pirouette qui se moque de tout et de soi-même. C'est encore le même vers (( fait pour son plaisir » avec les mêmes négligences de teclinique. d'autant plus apparentes chez Laforgue qu'il était hanté par les chansons populaires et rêvait de les transposer dans une forme tout aussi naïve, mais plus littéraire. Prenons-en pour type ce poème:

La Chanson du Pktit Hypertrophique*.

C'est d'une maladie d'cœiir Qu'est mort', m'a dit l' docteur,

1 . Los citations de Laforgue sont prises dans ses Œuvres complètes, <^dition du Mercure de France.

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