Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/15

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Et il rsf une JUjure où ^7"'" Osinont trouve ellc- tncme motif cVcspércr, qui se lève grandie et magnifiée de ré preuve. C'est celle de Jean Moréas. Tandis que tous s'ingéniaient à fouiller les territoires étrangers à la recherche du trésor inconnu, lui. sans bouger, avait fait la découverte la plus précieuse, la plus sensation- nelle : il avait découvert la vieille France. Ce Grec venu d'Athènes nous conseillait de nous enraciner le plus profondément dans notre propre sol pour nous y im- prégner de ses vertus. Il déterrait nos anciens fabliaux, ramenait nos poètes oubliés. Il sortait de la poussière des bibliothèques et d'un injuste oubli Thibaut de Champagne. Ronsard, Du Bellay.

Même il osait ressusciter Malherbe. « Je l'ai récon- cilié avec Ronsard, » disait-il, plein de cette entraînante conviction qui est sa marque. C'est ce solide bon sens, ce fond de rcdson saine et résistante qui lui attirent, avec la sympathie de tous les esprits droits, l'adhésion de ceux qui estiment que le premier devoir d'un écri- vain est d'obéir au génie de la race et de se plier à ses conditions essentielles. Ainsi il mérita d'avoir pour hérauts premiers de sa renommée naissante an Anatole France, un Maurice Barrés, un Charles Maurras, tous ceux qui se sont constitués, malgré leurs divergences politiques, les gardiens de la tradition et de r honneur national.

Ainsi encore il mérita l'applaudissement du poète étincelant qui a fait revivre chez nous cette qualité bien

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