Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/153

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des autres : j'ai nommé Fernaïul Divoirc. Le poMe (1(* la Mdli'diciion des enfants esl allé plus loin que per- sonne au fond des douleurs inavouées.

Ils no sont ni lordns par le mal, ni transis

Par 1(> IVolil, par la lai ni, ccnx-ci, Mais, grandis an hasard cl nourris de scandales, Jamais eux, les jolis enfants propres et pâles, Ils n'auront connu les chansons, Les vieilles rondes des grand' mères, Kt, quand l'iieure attendrit leurs âmes solitaires,

Jamais de baisers, des bonbons. Ils ont mûri dans leurs cœurs, qui pourrissent, Les lourds refrains de bêtise et de vice Des cuisines et des oHlces. Jouets pomponnés et bouclés. Enfants dorlotés par caprice Qu'un cœur plein d'eux jamais n'a consolés, Eux aussi, témoignant et jugeant, vont parler. Notre rancune est devant vous dressée, Pères, hommes de sport, stupides et dandys. Mères, faites de riens, de cliilfons, d'organdis, De balivernes amassées, Car nous nous souvenons que nous avons grandi Dans le fumier de vos pensées^.

J aurais voulu mettre en re2:ard de cette douleur sincère et poignante la svelte et méprisante ballade Un Monsieur comme vous et moi, mais je ne sais en quel lieu du monde la fantaisie du poète effeuilla ce

I. Fernand Div(»ikk, Anthologie des Poètes contemporains. Sansot éditeur.