Aller au contenu

Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/155

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

JEAN MOREAS ET L'ECOLE ROMANE

Romans, je vous atteste, équitables rivaux, Qu'à sa j)roue enchaînait ce hardi capitaine, Du Plessys ! qui des cieux débrouilles le chaos Et fais bruire en marchant ta panoplie hautaine;

La Tailhède ! qui romps le mystère des flots

Et sais quel dieu se cache aux replis des fontaines;

Maurras ! solide appui de l'errante Délos,

Et quiconque eut sa part de nos courses lointaines;

Témoii^nez sans relâche à la Postérité Qu'à force de Sagesse il avait surmonté Le Vice, et qu'à mesure épurant sa nature.

Loin de la brigue basse et loin des faux honneurs, La vue au ciel dressée, insensible aux clameurs, L'amour du seul laurier réglait son aventure.

Ce beau sonnet que nous empruntons à V Apothéose de Jean Moréas^ par M. Ernest Raynaud, l'un des

I. Eflition d»i Mercure de France.