Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/159

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ridée, (lemn/rcniif suj'r/. l/idcr. à son four, ne doit point se laisser roir privée des fi/inlor/ies extérieures ; eui' le ('(ii'dctère esseidicl de l'art syndtolitpie consiste à ne jamais aller jusfju'à la conception de Vidée en soi. » Noiri qui est l(^iil à lail oiIIkuIoxo, en fait de-.syrnbo- lisme encore (jue l'abondante ponctuation témoigne dune lâcheuse tendance à la clarté, mais déjà le ver est dans le fruit : Moréas vante et |)réconisele retour (( à la l tonne laïKjue instaurée et modernisée, la bonne, luxuriufde et frincjante langue française d'araid les Vaugelas et les Boileau, la langue de François Rabelais et de Philippe de Conimines, de Villon, de Rutebeuf et de tant d autres écrivains libres... r>

La langue de François Jiabelais î C'est là ce qui justement va ruiner le symbolisme dans le cerveau si net. si bien organisé de Jean Moréas. Comment ce langage de lumière pourra-t-il enregistrer les propos de « la Cliyinère bonibynant dans le vuyde » P Déjà dans les Premières Armes du Symbolisme (1889) nous trouvons ces phrases hérétiques : « Répudions Vlidn- lelligible, ce charlatan, et souscrivons une pension de retraite au Dilettantisme, ce doux maniaque.. . Après cela... nous pourro/is recréer le drame en vers, la plus belle forme d'art, certes; interpréter avec l'àme actuelle les mythes dans les poèmes, et dire sans malice les airs anciens et toujours neufs dans la chanson. » Et ailleurs : (( Vous II irez pas au grand public, me disait un jour un des cinq de Médan. Aous irons au grand public, tout