Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/69

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Il fil. en i8(k). une espèce de retiaite dans sa famille et en sortit, en 1861, avide de voir le monde, (( de vivre sa vie » comme on dit à présent. C était l'âge des longs espoirs et des vastes pensées. Villiers publia, Tannée suivante, Isis, singulière histoire d'amour, qui devait être le prélude d'une série de 7 volumes. Cette œuvre, romantique à l'excès, manifestait cependant des qualités de style et des vues psychologiques assez belles pour mériter l'estime de Théodore de Banville.

A ce moment, une révolution rendit vacant le trône de Grèce. Le bruit courut de sa candidature. On ne sut jamais s'il l'avait véritablement posée ou si c'était une de ces mystifications dont il avait le secret et qu'il tenait de Baudelaire. Il était alors très bizar- rement installé, dans un appartement fort beau, meublé de choses des plus hétéroclites. Son indifférence en cette matière scandalisait Gustave Guiches, qui. le voyant privément, aurait cependant pu comprendre que ces acquisitions, faites au gré de sa fantaisie, n'existaient pas à ses yeux par elles-mêmes, mais par le souvenir de celte fantaisie ou par quelque associa- tion d'idées qui lui était devenue précieuse. Un piano tenait la place d'honneur, un piano qu'il garda tou- jours, aux moments de pire détresse. C'était un musi- cien miraculeux. Quand il avait connu Wagner, son