Notre jeunesse ressemble au rêve du chasseur sur la colline de bruyère. Il s’endort aux doux rayons du soleil ; il se réveille au milieu d’un orage ; les rouges éclairs volent autour de lui ; les arbres secouent leurs têtes aux vents ! Il tourne avec joie les yeux vers la lumière du soleil et vers les rêves agréables de son repos ! Quand reviendra la jeunesse d’Ossian ? Quand son oreille se rejouira-t-elle dans le bruit des armes ? Quand marcherai-je, comme Oscar, dans la lumière de mon acier ? Venez, avec vos torrents, ô collines de Cona, venez écouter la voix d’Ossian ! L’inspiration, comme le soleil, se lève dans mon âme ! Je sens les joies des temps qui ne sont plus.
Je vois tes tours, ô Selma ! je vois les chênes de ta muraille ombragée ! tes torrents retentissent à mon oreille ; tes héros se rassemblent. Au milieu d’eux est assis Fingal : il s’appuie sur le bouclier de Trenmor ; sa lance est posée contre le mur ; il écoute les chants de ses bardes. Ils disent les hauts faits de son bras ; les actions du roi dans sa jeunesse.
Oscar était revenu de la chasse. Il entendit l’éloge