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DES POÈMES D’OSSIAN.

le monde, l’amour-propre écossais fut très-mécontent de cette conclusion ; et quelque temps après on assura que des manuscrits légués par Macpherson renfermaient le véritable texte des poésies d’Ossian, et qu’on allait enfin le voir paraître[1]. »

En effet, la société écossaise de Londres le publia en 1807. C’est une magnifique édition du texte gallic[2], avec une traduction littérale latine en regard, par Macfarlane, et une nouvelle dissertation dans laquelle sir John Sinclair répond à toutes les objections qui ont été soulevées contre l’existence du barde, et qui peuvent être réduites à ces cinq chefs principaux :

1o Les mœurs décrites dans les poésies d’Ossian sont trop raffinées pour une société qu’on suppose barbare.

2o La constante imitation des saintes écritures et des auteurs classiques prouve suffi-

  1. Villemain, Cours de littérature.
  2. Cette édition ne donne point le texte de onze poèmes. Il paraît, par un extrait du journal de John Mackenzie, que Macpherson emporta avec lui en Amérique, les originaux gallics d’Ossian ; de sorte que quelques-uns des plus petits poèmes, en partie ou en totalité, ont été égarés. Depuis ils n’ont jamais été retrouvés (Dissert. p. XCI).