Page:Ossian - Œuvres complètes, 1842, trad. Lacaussade.djvu/355

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voie Ossian au secours de Fillan, et lui-même se retire derrière le rocher de Cormul pour éviter spectacle du combat de son fils et de Cathmor. Ossian s’avance. Description de la descente de Cathmor ; il rallie son armée, recommence le combat et attaque Fillan avant qu’Ossian ait pu arriver. À l’approche d’Ossian le combat cesse entre les deux héros. Ossian et Cathmor se préparent à combattre, mais la nuit survient et les sépare. Ossian revient à l’endroit où Fillan et Cathmor ont combattu, il trouve Fillan mortellement blessé et appuyé contre un rocher. Leur entretien. Fillan meurt. Ossian porte son corps dans une caverne voisine. L’armée Calédonienne retourne vers Fingal. Il interroge ses guerriers sur le sort de son fils et, comprenant qu’il est mort, il se retire en silence au rocher de Cormul. Après la retraite de l’armée de Fingal, les Fir-bolgs s’avancent. Cathmor rencontre Bran, l’un des chiens de Fingal, couché sur le bouclier de Fillan, à l’entrée de la caverne où se trouve le corps de ce héros. Ses réflexions à ce sujet. Il revient tout mélancolique à son armée. Malthos tâche de dissiper sa tristesse en lui citant l’exemple de son père Borbar-duthul. Cathmor se retire pour se reposer. Le chant de Sul-malla termine ce livre qui s’arrête vers le milieu de la troisième nuit depuis l’ouverture du poème.


« Cathmor se lève sur sa colline ! Fingal prendra-t-il l’épée de Luno ? Mais que deviendrait ta gloire, ô fils de la blanche Clatho ? De Fingal ne détourne point tes yeux, belle fille d’Inistore ! Je n’éteindrai pas ton jeune astre ; il brille dans mon âme ! Lève-toi, Mora que couvrent les forêts, lève-toi entre la bataille et moi ! Fingal ne doit point contempler le combat, de peur de voir tomber son guerrier aux cheveux bruns ! À tes chants, ô Carril, joins les sons de ta harpe tremblante. Ici, sont les voix des rochers ; là, les chutes brillantes des eaux. Père d’Oscar, lève ta lance et défends le jeune dans les armes. Mais cache tes pas à Fillan : il ne faut pas qu’il sache que j’ai douté de son glaive. Nul nuage, ô mon fils, ne s’élèvera de moi pour ternir ton âme de feu ! »

Fingal disparaît derrière son rocher aux chants