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égaux des combinaisons semblables, c’était là un fait indépendant de toute théorie, et, par conséquent, on ne pouvait détruire cette partie de la théorie des radicaux. Et c’est ainsi que la théorie de la substitution envisagea les radicaux chimiques comme des groupes pouvant se substituer aux éléments.

Cela donna tout de suite pour les combinaisons une liberté illimitée. Certains groupes de carbures d’hydrogène étaient considérés comme des radicaux et, pour plus de simplicité, on pouvait regarder les carbures d’hydrogène plus compliqués comme des dérivés de substitution. Les noyaux de Laurent perdirent de la sorte une grande partie de leur importance pour la classification, et ils furent remplacés par les types de substitution si variés.

Charles Gerhardt (1816-1856) choisit les types hydrogène H H, acide chlorhydrique HCl, eau O HH et ammoniaque Az HHH, d’où, par des substitutions d’éléments ou de corps composés peuvent dériver toutes les autres combinaisons.

L’hydrogène et l’acide chlorhydrique sont introduits ici comme deux types différents, quoiqu’ils ne contiennent tous deux que deux atomes ; dans la suite, on ne les a plus séparés.

À cause de sa grande simplicité, cette conception s’est rapidement répandue, et c’est elle qui, pendant longtemps, a donné sa forme à l’exposé