Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/359

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ce critérium de la valeur est général. Il s’applique aux ressources les plus communes de la vie journalière comme aux œuvres les plus élevées de la Science et de l’Art. L’extension de cette idée aux différents domaines de l’activité humaine demanderait un volume. Nous nous bornons donc à une indication. Mais que le lecteur applique ce principe à telle éventualité qui l’intéresse ; il se convaincra de son utilité et pourra en étudier la nature.

Nulle part, dans ce qui précède, il n’est question de la relation des phénomènes psychiques avec l’Énergie.

J’ai déjà donné mon avis : la protothèse d’une énergie psychique serait un progrès fondamental pour la Psychologie générale. Ce qui le montre bien, c’est que l’antique problème de l’âme et du corps n’est plus qu’un problème apparent ; on s’en trouve ainsi débarrassé. Il n’y a aucun obstacle à la conception énergétique des phénomènes psychiques ; on a reconnu d’ailleurs que la soi-disant Matière n’est qu’une combinaison particulière d’énergies. Ainsi disparaît l’antagonisme qu’on a cru si longtemps essentiel, et le problème des relations de l’âme et du corps rentre à peu près dans la même catégorie que celui de la relation entre — l’énergie chimique et l’énergie électrique de la pile de Volta, question résolue en partie à l’heure actuelle.

Fin