tances de composition déterminée, et il arriva à ce résultat général : les substances pures ont une composition constante, et les préparations, qui n’ont pas une composition constante, peuvent être considérées comme des mélanges de substances pures. Par là fut établie la loi des proportions définies ; en même temps, s’introduisit d’une façon particulièrement nette le concept de substance pure ou de substance au sens chimique, tandis que les mélanges, parmi lesquels on rangeait les solutions, en furent distingués chimiquement comme des produits arbitraires et contingents. Plus tard, les mélanges mécaniques hétérogènes furent distingués, d’une façon plus nette encore, des solutions qui sont homogènes, et on les nomma des combinaisons en proportions variables par opposition aux combinaisons en proportions définies, aux substances. Dans ces derniers temps seulement, on étudia plus soigneusement la chimie des solutions et on reconnut bientôt que la science pouvait y trouver aussi de riches trésors.
Plus tard, J.-S. Stas (1813-1891) reprit, en s’aidant de toutes les ressources modernes, une nouvelle vérification qui a confirmé la loi des proportions définies. Il s’est adressé à une substance qui se trouve tout juste à la limite des combinaisons constantes, le chlorure d’ammonium. Par la méthode très exacte des titrages à l’argent, il détermina le rapport entre la masse du chlorure