voulu pour son œuvre la collaboration de sa créature
libre. Le créateur a voulu que son travail fut achevé par
l’homme. Avant le péché originel, il lui a donné la loi
du travail. « Allez et multipliez-vous, mettez au monde
d’autres hommes faits à mon image, allez et remplissez
la Terre. Soumettez-la pour tous vos besoins. » Le travail
n’a donc pas pour but le plus grand enrichissement, mais
son but immédiat est la satisfaction de tous les besoins
humains adaptés à chaque époque et à chaque milieu,
afin de permettre à tous les hommes la réalisation de la
volonté divine sur chacun d’eux.
Elle a commencé à se réaliser au commencement du
XIXe siècle. Elle s’est développée à l’initiative de l’Association
internationale créée à cet effet et depuis la guerre
à celle de l’Organisation internationale du Travail. Elle
couvre les domaines suivants : Liberté du travail : coalition,
grève, boycott. Recherche du travail : bureaux de
placement, Bourse du travail. Contrat du travail : louage
de travail, livret, salaire. Marchandages : tâcherons.
Règlement d’atelier. Durée de la journée de travail :
adultes, femmes, enfants. Travail de nuit et travail souterrain.
Repos hebdomadaire et des jours fériés. Hygiène
et sécurité du travail. Inspection du travail. Conditions
du travail dans les marchés des travaux publics. Chômage,
représentation paritaire du travail.
La force créatrice est aujourd’hui uniquement l’œuvre de la machine et de son inventeur. L’ouvrier est réduit à se faire esclave de la roue et de la poulie. Perdant toute spiritualité créatrice, son activité se réduit à la répétition du cycle des mêmes gestes, des mêmes mouvements, son activité spirituelle s’est obscurcie en routine, dégradée en mécanisme. L’ouvrier a été expulsé du royaume de l’esprit et relégué dans le muet royaume