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contact avec les autres nations, avec le monde et par voie d’échange ou de domination en reçoit ou leur donne des éléments de civilisation ; 7° tout ce par quoi des individualités fortes naissent et se développent et la collectivité s’élève au rang de personnalité morale.

Méthode. — Il importerait d’instaurer une méthode perfectionnée, coopérative générale pour étudier tout pays en soi.

Étudier chaque pays en soi, dans tous les éléments de sa définition.

Rapprocher les éléments de l’étude des autres éléments similaires en vue d’établir leurs corrélations (1 les voisins, 2 les continents, 3 le monde), comme entités globales d’abord, comme éléments divers de pays à pays ensuite.

Pour chacun des éléments exposer les faits (connaissance), les programmes ou action qu’ils font naître (action), les sentiments auxquels ils donnent lieu (émotivité).

En étudiant un pays il est utile d’en connaître toutes les ressources, de savoir aussi ce qui constitue pour lui des charges et des déficiences ; de se rendre compte du labeur exigé pour l’obtention de tels de ses produits, des prodiges d’énergie collective qu’il faut perpétuer pour conserver à un peuple le standing dont il jouit au point de vue matériel, moral et social.

On peut dresser un tableau général des pays où chacun d’eux serait caractérisé sur la base de la formule sociologique générale suivante :


Dans la formule, N représente le pays considéré et les autres termes une fraction de l’équation totale du monde.

Ainsi, au point de vue économique, on a l’U.R.S.S. : quasi autarchie naturelle, pays en voie d’industrialisation. Le Japon : pays nouveau dont l’essor industriel