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spéciaux. Les travaux ne sont pas terminés. Ainsi, on n’a qu’une faible idée des molécules gigantesques qui constituent certains colloïdes comme les protides.

c) Il reste à envisager les formules de la raison énergétique à décéler topographiquement et quantitativement. On commence à s’en occuper.

2. Nomenclature. — Elle est une traduction du langage du symbolisme lui-même et non par l’inverse. D’où ce fait que la nomenclature demeure en formation avec des grands perfectionnements prévus. Les noms chimiques expriment les raisons matérielles et formelles des molécules. On peut, par suite, en déduire la composition et la structure et de-là les qualités secondes des corps quand l’état de la science est assez avancé.

3. Mathématiques. — Elles s’appliquent à la chimie, mais les difficultés sont grandes. La molécule la moins complexe est formée de tellement de neutrons, de positrons et de négatrons que l’on ne parvient à étudier les champs de force de tels systèmes. Or, les mathématiques actuelles sont mal appropriées à l’étude du discontinu. Mais ce sont les systèmes et non les molécules qui intéressent, et ces systèmes, au moins en apparence, sont continus. On fait avec la statistique des phénomènes dont le système matériel est le siège. La mathématique permet de calculer l’espèce globale occupée par un système matériel (raison formelle) la quantité de matière transformée c’est-à-dire le rendement (raison matérielle) et la quantité d’énergie nécessaire à la transformation (raison énergétique).


MATIÈRE.

On peut concevoir ainsi la matière.

Il y a les atomes, véritables briques de construction de l’Univers. Ces atomes s’associent sous les formes les plus variées pour constituer des molécules. Dès à présent, nous identifions une quantité considérable de