d’autre part le bassin de fer de Briey. Leur union aurait pu faire de Metz une cité industrielle de premier ordre[1]. e) Un conseil de gérance international devrait pouvoir être accrédité auprès d’un État qui cause préjudice à la communauté mondiale par le gaspillage inconsidéré de ses ressources et qui ne se plie pas aux règlements internationaux arrêtés de concert. f) L’exploitation de certaines mines devra se faire davantage par les États pour éviter les abus. Nous avons vu qu’en Suède déjà c’est l’État qui a pris la direction des grandes réserves de fer. En Espagne des gisements de potasse ont été découverts récemment (Barcelone, Gerone, Lerida, Huesca). En 1914 le gouvernement espagnol a manifesté l’intention de réserver à l’État les concessions et même le contrôle de la production et de la vente des produits. g) On a vu l’imprévoyance coupable de certains pays en matière de déboisement affecter, à de lointaines distances, le climat d’autres pays qui assistaient inconscients ou impuissants aux effets nocifs de ces actes. Des mesures doivent être prises pour éviter la destruction des forêts en Afrique : que l’on songe à ce que semblables destructions ont fait de la Loire, un fleuve central qui aurait pu servir à mettre en communication, le sud, le centre et l’est de la France, avec l’Orient et l’Océan, si les forêts vers ses sources n’avaient disparu pour faire face à des ruines chaotiques[2]. h) Les pêcheries de la mer du Nord tendent à devenir un exemple d’économie destructive (Rauwirtschaft). Par suite de l’effort de production, l’équilibre se rompt sur plusieurs points entre le repeuplement naturel et la destruction économique. Et pourtant la pêche est devenue une grande industrie pour beaucoup de pays, et le poisson un important comestible. Les pêcheries doivent être organisées. Déjà un institut international pour l’étude de la mer du Nord a été créé et certaines conventions internationales passées, mais ce ne sont encore que des éléments de l’ensemble à former. i) La chasse et la cueillette mal réglementées ont presque détruit des espèces entières qu’il serait impossible de remplacer. L’éléphant par exemple, et le caoutchouc, en Afrique. Des réserves analogues à celles constituées par les Étate-Unis dans leur grand parc national (Yellowstone Park) devraient être établies partout où l’indiqueraient les savants qualifiés, et sans exclusif égard aux questions nationales. j) Il faut aussi faire en sorte que les grandes installations s’organisent à l’avenir sur la base de réseaux (chemins de fer, tramways, postes, distributions électriques, etc.). C’est économiser l’énergie du globe et celle de l’homme que de concevoir ces réseaux comme universels. En Suisse, par exemple, ou regrette que les usines hydro-électriques n’aient pas
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