INTRODUCTION
CHAPITRE Ier.
KANT, FIGHTE ET SGHELLING.
La philosophie, ainsi que les autres sciences, dépend des circonstances historiques au sein desquelles elle se développe. Si les problèmes qui lui sont posés dérivent de la nature même de l’homme et de l’ordre des rapports universels, les solutions qu’elle y apporte sont un fruit du temps et portent l’empreinte profonde de l’époque qui les a vus naître. De toutes les influences qui la dominent, la plus puissante et la plus directe est celle de la religion ; car le terrain des questions religieuses est le même que celui des questions philosophiques. C’est ainsi que les cosmogonies et les théories métaphysiques des anciens décèlent les souvenirs des traditions primitives de l’humanité ; c’est ainsi que de nos jours la philosophie ne fait que reproduire et expliquer les dogmes essentiels du christianisme. Lors même qu’elle prétend s’affranchir des croyances révélées, elle tourne dans le cercle que ces croyances