Page:Ott - Hegel et la Philosophie allemande, 1844.djvu/79

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continuel entre le magnétisme et l’électricité. La nature cherche à établir l’unité dans son sein, mais n’y parvient pas dans cette modification incessante. Ce n’est que lorsque la lumière la pénètre à une puissance plus haute, lorsque le souffle vital est donné, que le processus chimique conclut à une réalité plus élevée. Ainsi la nature s’élève à la troisième puissance, A3 à la vie, à l’organisation. Dans l’organisme, le principe positif est représenté par l’irritabilité, le principe négatif par la sensibilité. Tous les deux sont résumés dans l’instinct, la plus haute expression de la réalité objective.

Dans l’organisme le plus parfait, dans l’homme, c’est l’esprit, la raison, le côté idéel qui se présente comme dernier produit, et ainsi l’ordre objectif aboutit à l’ordre idéel et y rentre.

À côté des puissances de l’ordre objectif se place le système général du monde, qui n’est pas une puissance particulière, mais un ensemble de toutes. Il en est de même pour l’homme, qui est le microcosme.

Le système de la nature était l’object de prédilection de Schelling, et il y revint à plusieurs reprises. Il ne consacra pas les mêmes études au côté idéel de sa philosophie, si ce n’est dans les derniers temps. Le système des puissances n’y fut pas transporté de la même manière ; cependant on établit aussi une série correspondant aux puissances de l’ordre objectif. En voici les termes :