Aller au contenu

Page:Oudin - Curiositez françoises, 1656.djvu/9

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que vous ne vous en offenserez pas, si ie vous offre celle-cy, pour vous servir au moins de divertissement, lors que vous viendrez à quitter par relasche le solide & le serieux. Elles ont bien quelque apparence e bassesse qui pourroit choquer la vertu ; Mais la vostre, MONSEIGNEUR, qui ne sçauroit estre esbranlée en aucune sorte, en fera mieux esclatter son lustre par un effet de leur contrarieté. Il y a beaucoup moins de mauvais que de necessaire, & vostre bon jugement choisira sans difficulté ce qui luy est plus sortable, & laisser le reste à ceux qui sont au dessous de luy. Quoi que ce soit, ie renge le tout sous vostre protection, & si ie commets une faute, c’est l’obligation qui m’y force, l’employ dont vous m’honorez exige de moy ce devoir, & me commande d’une puissance absolüe de vous rendre tesmoignage de la paßion que i’ay de m’en acquitter dignement : i’attends de vous en contr’eschange une grace, qui sera l’une des plus advantageuses que ie puisse iamais souhaitter, que vous me permettrez la continuation de mes services, & de me qualifier tousiours,




MONSEIGNEUR,




Vostre tres humble ser-
uiteur, A. Ovdin.