Page:Ouverture de la session législative de Belgique, 1918-1919, Discours du Roi, 22 novembre 1918.djvu/6

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toutes les classes de la société, animées d’un même souffle d’entente et d’affection, se rapprocher intimement pour apaiser les souffrances et les infortunes ; les femmes ont montré une fois de plus ce qu’il faut attendre de leur bonté et de cette institution qui leur fait découvrir la plaie à panser et la peine à soulager. Les nobles sentiments de solidarité maintinrent dans tout le pays les liens les plus solides et constituent le témoignage vivant d’une union que l’on ne saurait briser dans l’avenir. La souffrance noblement partagée et subie d’un cœur ferme est devenue un patrimoine commun ; elle a maintenu, à travers le temps, dans toute la population, cette confiance sereine que les événements ont pleinement justifiée.


Messieurs,

On ne comprendrait pas que l’union féconde dont les Belges ont donné un si admirable exemple pendant la guerre fît place, dès le lendemain de la libération du territoire, à la reprise de querelles stériles. Cette union doit rester une réalité dans les circonstances présentes.

Telle est la raison d’être de la composition du nouveau Ministère qui a accepté de reprendre à son point d’arrêt, la tâche ardue accomplie par les deux Cabinets précédents dans des circonstances angoissantes et avec un patriotisme qui n’a jamais faibli.


Le Pays sera heureux de voir la