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Discours du roi
Messieurs, ce jour que mon cœur attendoit depuis long-temps eſt enfin arrivé, & je me vois entouré des repréſentans de la Nation à laquelle je me fais gloire de commander.
Un long intervalle s’étoit écoulé depuis les dernières tenues des États-généraux, & quoique la convocation de ces aſſemblées parût être tombée en déſuétude, je n’ai pas balancé à rétablir un uſage dont le royaume peut tirer une nouvelle force, & qui peut ouvrir à la Nation une nouvelle ſource de bonheur.
La dette de l’État, déjà immenſe à mon avènement au trône, s’eſt encore accrue ſous mon règne : une guerre diſpendieuſe, mais