Page:Ovide - Œuvres choisies (trad. Panckoucke), Les Amours, 1858.djvu/293

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Jeune Caïus, c’est sous les auspices de ton père, c’est animé du même courage que tu prendras les armes ; et tu vaincras sous les auspices et avec le courage de ton père : un tel début convient au grand nom que tu portes. Aujourd’hui prince de la jeunesse, tu le seras un jour des vieillards. Frère généreux, venge l’injure faite à tes frères ; fils reconnaissant, défends les droits de ton père. C’est ton père, c’est le père de la patrie qui t’a mis les armes à la main, tandis que ton ennemi a violemment arraché le trône à l’auteur de ses jours. La sainteté de ta cause triomphera de ses flèches parjures : la justice et la piété se rangeront sous tes drapeaux. Déjà vaincus par le droit, que les Parthes le soient aussi par les armes ; et que mon jeune héros aux richesses du Latium ajoute celles de l’Orient ! Mars, son père, et toi, César, son père aussi, soyez ses dieux tutélaires ! l’un de vous est déjà dieu, l’autre un jour doit l’être. Je lis dans l’avenir : oui, tu vaincras, Caïus ; mes vers acquitteront les vœux que je fais pour ta gloire, et s’élèveront pour te chanter au ton le plus sublime. Je te peindrai debout, animant tes phalanges au combat. Puissent alors mes vers ne pas être indignes de ton courage ! Je dirai le Parthe tournant le dos, et le Romain opposant sa poitrine aux traits que l’ennemi