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Page:Ovide - Œuvres choisies (trad. Panckoucke), Les Amours, 1858.djvu/373

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Le noir sied à la blonde : il embellissait Briséis ; elle était vêtue de noir, lorsqu’elle fut enlevée. Le blanc convient aux brunes : le blanc, ô Andromède ! te rendait plus charmante, et c’était 1a couleur de ta parure, lorsque tu descendis dans l’île de Sériphe

J’allais presque vous avertir de prendre garde que vos aisselles n’offensent l’odorat, et que vos jambes velues ne se hérissent de poils. Mais ce n’est point aux filles grossières du Caucase que s’adressent mes leçons, ni à celles qui boivent les eaux du Caïque. A quoi bon vous recommander de ne point laisser par négligence noircir l’émail de vos dents, et de laver tous les matins votre bouche avec une eau limpide ? Vous savez emprunter à la céruse sa blancheur artificielle, et au carmin les couleurs que la nature vous a refusées. Votre art sait encore remplir les lacunes d’un sourcil trop peu marqué, et voiler, au moyen d’un cosmétique, les traces trop véridiques de l’âge. Vous ne craignez pas d’animer l’éclat de vos yeux avec une cendre fine, ou avec le safran qui croît sur les rives du Cydnus.

J’ai parlé des moyens de réparer la beauté, dans un ouvrage peu volumineux, mais d’une grande importance par le soin que j’ai donné à tous ces détails. Cherchez-y les secours dont vous avez besoin, jeunes femmes peu favorisées de la