Page:Ovide - Œuvres complètes, Nisard, 1850.djvu/593

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LES FASTES.

lîfi.S

de mille feux, «Adieu, nymphes des inoDiajjnes, sVcria-t-il , aiiieu ; désoi-mais voici celle que je veux uiinci’. La helle Meonienne marcliuil, laissant flolior sur scsc’paiiles sa chevelure par- fumée; une a{jrafe d’or brillaii :i son sein , une ombrelle dorée, que supportait la main puis- sante d’Hercule, défendait son visajje des rayons brûlants du soleil. Ils arrivent au’l'mu- lus.iout planle de vi{;nes , forêts de liacclius, au moment où l’Iiuinide lles|>érus attelle ses coursiers noirs. Une {jroiie les reçoit, toute lam- brissée de tuf et de pieri’e-ponce vive ; à l’entrée murmurait un ruisseau. ’i'andis(]ue les esclaves préparent le repas et K- vin, Ompliale veut revêtir Alcide de sa proprt; parure. Elle lui donne sa luni()ue léj;ère, leinle de la pourpre africaine; elle lui donne la délicate liandelelle quina{;uère lui ser>aii de ceinture; mais celle- ci ne peut suflire à entourer le corps d’Hercule; déjà il a brisé aussi le lien de sa luniciue, pour ouvrir un passage à ses robustes mains; ses lapfjes pieds sont emprisonnés dans une elioitf! chaussure. ()mphale,à son tour, saisit la lourde massue, la dépouille du lion , et les traits les moins pesants que renferme le carquois. Ainsi travestis, ils se niellent à table , puis se livrent au sommeil, reposant près l’un de l’autre sur des lits séparés. — Pour(]Uoi? — lisse préparaient à offrir le lendemain, au point du jour, un sacrifice à l’inventeur de la vigne, et pour cela, ils devaient être purs tous deux. On était au niilieu de la nuit; que n’ose pas l’amour d.ms son délire’/ laune, à travers les Ic’nèbres, s’a- vance vers l’antie frais, et vovant les «sclaves ensevelis dans l’ivresse et le sommeil, il espère que lesmailresue dormiront pas moins profon- dément. Il entre, adullèreaudacieux , et porte ses pas ç:i et hi; ses mains prudentes le pr(rè(leni, et iin(’iioj[ent tout sans bruit. Il arrive au lit désiré; il en a louché les (-tofres ; jus(|u’ici tout semble sourire à ses projets ; mais sa main rencontre le poil hérissé du monstre de .<’mée; il frémit , il s’arrête , et recule saisi defraveur ; ainsi tremble le voyageur à l’aspect du serpent (|u’il allait fouler aux pieds. Il sent au lit voi- sin de doux et fins tissus; il se laisse prendre à ces apparences trompeuses; Il moiiti; et se place sur le devant de la couche ; la raideur et la dureté de la corne ne seraient que de faibles emblèmes de la violence de ses désirs. Cepen- dant il commence;! soulevcrlégèremeni la tuni- que ; l(-s jambes (|u’elle recouvre sont velues , et tout hérissées d’un poil rude. Il veut aller plus loin; le héros de ’l'irynlhe le repousse du coude; il tombe avec bruit. La reine appelle sesfennnes, demande des llandjeaux, et les flambeaux qu’on apporte à l’instant éclairent la scène. Le dieu gémit tout meurtri de sa lourde chute, et lève à peine de terre ses membres froissés. Alcide et tous rient du Vi<lit, et incaluit, MoDlaoaque Duniina, dixit, Nil iiiilii viibiscuni est : L.xc meus arJnr eiit Ib^it iiiliiialis buinei’os |)erfu$a capillis Mo.’uni.’t, auralo roDS|iicienJa sinu. .Aiirea pelleliant ra|)iJoa iiiilbracula soles; Qtioc taiiien llerculeo) sustliiuerc manus Jaimnie iieimis Baccbi, Tiiioli vineta, lencbat; llcsperus et fusco roscidiis ibat cqiio. Autra subit, to|>bis la>|ueata(|uc puiiiice vio : Garrulus iii [irimo liniine rivuseial. Dinnqtie parant epulas potailJaque vina iiiinislri, Ciiltibus Ali’ideii instruit illa suis. Dat tenues tunlias, Giclubi iiiurice tiuclas : Dal lerclem lunain, qua iriodo ciuila fuit. Venlre ininor zoHa est : tuiiicaruiii vinola relaat, Ut pflssit vastas cxseruisse manus : Fi’i'i’erat arinillas non illa ad brarhia fartas . Stiin(;ebant nia|]Uos vintula parva pedes : Ips.*! rapit clavainque (]raveiit ^ spnlinmque leonis , Ci’iidila(|ne in pharetia lela niinma sua. ’■ funcl dant s .Ml’ epuiis luncLi , sic rtant sua ooipoia sonuio ICI positis jmla secubuerc loris. Causa ; lejjCitori vilis pia sacra parabant , Quœ facerent pure, ijunin foret oria dies. Noctis erat uiedium : quid non amor iniprobus and«r.’ Itoscida per tencbras Kaunus ad nntra venilj Llque videt sonino cnniiles vinui|iie solulos , Speni eapit in doniinis esse soporis idi-m. Intrat, et bue illuc temerarius errât adultir. l’U prdcfert eautas subsequilurqiic in,iniis Venerat ad slrali eaplala cubilia Iccli . m prima felix sorte fulurus erat. t t leti[;it fuivi setis birsuta leunis Neib’ra , perliinuit , sustinuilque maiiuin , Allonitus(|ue melu rediit: ni siepe ialor . ’rurbatuni iso reltulit aii|jue pedeni. Iiule lori , i]ui jnnctus erat, velainina lannit !Molli.i , inenilari decipitnr(|ue nola. .dscendit, spondaquc sibi propiore recninliit; Et rigido cornu durius ingueu eral. inlerea tunicas ora subducit ab inia : Horrcbant densis aspera crura pilis. Cœtera leulanlem cubito Tiryntliius bcroi lleppuiil : e sunimo decidil ille toro. rit sonus : inelamal comités , et lumina poseit Mxonis : illatis i{;nibus acta paient. Ille geniit lecto graviter dejectus ab allô , .Meinbraipie de dura ih sua tollil buiiio. Sîii