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Page:Ovide - Les Amours, traduction Séguier, 1879.djvu/52

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OVIDE

ÉLÉGIE XIII

À l’Aurore, pour qu’elle tarde à paraître.


Déjà sur l’Océan, fuyant le vieux Tithon,
Luit dans son char la blonde Aurore.
Déesse, où vas-tu ? Reste ! À ce prix, qu’à Memnon
Mille oiseaux m’immolent encore.
C’est l’heure où je me plais dans les bras attachants
De la beauté que mon flanc presse :
L’air est frais, le bocage est plein d’amoureux chants,
Et le sommeil a plus d’ivresse.